Partie pour un voyage à cheval en solo dans l’Île du Nord, c’est finalement en roulotte et accompagnée d’un quinquagénaire déjanté que démarre mon voyage. Pendant deux mois, nous visitons l’East Cape, une région reculée principalement peuplée de maoris qui vivent autant que possible en auto-suffisance. Nous découvrons la culture Maorie dans toute son authenticité, avec ces cérémonies, ses chants et ses danses, dont le fameux haka. Puis je continue seule avec deux chevaux mon périple en Ile du Nord pendant quatre mois. Ma « solitude » est de courte durée car les kiwis sont très hospitaliers. Ma route est ponctuée d’accueils chaleureux chez des familles d’éleveurs de moutons dans les « stations », ces fermes qui s’étendent sur des dizaines de kilomètres.
Une famille m’héberge même pendant tout l’hiver, alors que je mets mon voyage en pause et travaille pour gagner quelques sous.
Au retour des beaux jours, c’est une nouvelle tranche de voyage qui commence: l’Île du sud, avec mon conjoint, que j’ai contaminé avec le virus du voyage, et trois chevaux. L’Île du Sud est très peu peuplée, nous sommes souvent plusieurs jours en autonomie, profitant de la générosité de la nature, abordant avec humilité ses obstacles: montagnes, rivières… Notre dernière étape sera la ville de Queenstown, autoproclamée « capitale mondiale de l’aventure », où nos chevaux coulent maintenant des jours paisibles.
