« La carte de géographie c’est l’hélicoptère du pauvre » – Gérard Bastide
CARTES à la CARTE
Qu’elle soit en papier ou qu’elle se présente, comme souvent aujourd’hui, sous
une forme électronique, la carte est un outil essentiel au service du déplacement en général et
du voyage en particulier. Elle s’appellera dans ce cas « carte routière » ou « carte de randonnée
» ou bien encore « carte marine ». Toutefois, ce n’est là que l’un des nombreux aspects de la
carte.
Représentation schématique, totale ou partielle, du monde sur un morceau de papier,
sur un écran, un globe, la carte est avant tout un instrument servant à offrir une vision concrète
et intelligible de l’environnement qu’il soit immédiat ou bien plus lointain. Au-delà, elle peut
aider à prendre des décisions et à passer à l’action. C’est ainsi le cas dans le cadre de
l’aménagement du territoire par exemple ou dans le domaine militaire ou même encore au
service de luttes locales. Mais parfois, cette représentation n’est pas forcément objective, la
carte peut-être biaisée pour, par exemple, défendre un point de vue, servir un but politique, se
conformer à une idéologie, etc. Bref les fonctions de la carte sont diverses, de l’orientation à
l’enseignement de la géographie, de la mise à disposition d’informations variées à la gestion de
l’espace.
Cette représentation d’une surface donnée ira de la carte à petite échelle, figurant les
contours et le relief d’un continent, d’un pays, d’une grande région, jusqu’à la carte
topographique à grande échelle offrant une image d’une portion restreinte d’un territoire. Les
cartes sur support de papier peuvent également être de beaux objets et même parfois de
véritables œuvres d’art, quelques fois même imaginaires.
Ce sont tous ces aspects que l’on découvrira dans le programme « Cartes à la carte »,
avec ses expositions, débats, ateliers et jeux.
Quand on voyage lentement, par des routes secondaires, des chemins, des sentiers
perdus ou encore sur l’océan sans repères que ce soit à vélo, à pied, à cheval, en bateau, etc.,
quand on voyage dans des endroits ou les panneaux de direction sont rares, la carte, qu’elle se
présente sur papier ou sous une forme électronique, devient un instrument indispensable pour
se déplacer. Et quand elle se présente sous la forme d’une feuille de papier, la carte donne une
vue générale de leur pérégrination aux voyageurs, possibilité que n’offre pas l’étroitesse d’un
écran de téléphone. De plus s’ils progressent lentement, ces même voyageurs auront tout le
temps de s’imprégner d’un bel objet, de l’étudier, – même tout simplement de l’admirer – pour
y découvrir les détails de la région qu’ils traversent dans les domaines du paysage, du
patrimoine, de la toponymie, voire dans ceux de la géographie humaine et de l’économie.