« La vie, c’est comme un vélo. Il faut avancer pour ne pas perdre l’équilibre »
J’aime beaucoup cette citation d’Albert Einstein et dans mon déséquilibre d’homme libre qui cogite sans cesse, j’ai décidé de pédaler pour ne pas trop le faire dans ma tête. Ainsi depuis plus de 5 ans, pour cette raison et aussi par souci d’économie, d’écologie et de maintien en forme, je me déplace le plus souvent sur ma bicyclette Anglaise pliante Brompton, pour vaquer à mes diverses occupations quotidiennes dans ma région d’adoption la France méridionale.
Pourquoi un vélo pliant ? D’aucun diront que c’est plus fatiguant avec les petites roues. Certes, mais j’ai fini par m’y habituer. La raison principale est que je suis un petit malin, parfois paresseux, et lorsque je flanche ou qu’il fait mauvais temps, cette « dame de fer », oh ! bien plus clémente que Miss Maggie, me permet de la plier en quatre et de la prendre par la main pour un tour en transport en commun ou en auto-stop. Venons en à l’origine de ce voyage en zigzag de deux mois en Grande-Bretagne et d’un mois en France avec ma bicyclette. Eh bien, au début de toute cette histoire, qui débute au cours de l’été 2015, il y a une belle Anglaise rencontrée autour de chez moi et venue m’aider pour jardiner, puis disparue aussi vite qu’apparue, seulement quinze jours après. Obsessionnel, je décidais un an plus tard d’aller lui rendre visite avec ma bicyclette. Le temps ayant fait son œuvre, la belle ne fut plus le seul motif du voyage. À l’amour, s’ajouta l’envie de découvrir la terre de mes idoles de jeunesse, les Pink Floyd, celle de rencontrer les Britanniques et bien d’autres raisons. Je pensais aussi dans mon fort intérieur que ma bicyclette entièrement fabriquée à la main à Londres avait peut-être le mal du pays et qu’il serait bon de lui faire faire un tour par chez elle… Elle m’en fut reconnaissante puisqu’elle ne me procura aucun souci mécanique.
Au final, je ne revis pas la belle Anglaise mais vécu de merveilleuses expériences avec les Anglais, les Gallois, les Écossais, puis, au retour, avec leurs cousins Normands et Bretons. Au total, environ 3800 km à bicycle et le double en stop, bus, train et bateau pour relier les deux anciens frères ennemis (France et Grande-Bretagne) montrant ainsi que l’amitié est bien plus fort que l’amour.
60 minutes Salle des fêtes